Famille Pique
Description du royaume
Cela fait désormais neuf années que le royaume du Pique s'enfonce dans l'ombre et la nécrose. Brillant jadis tel une opale iridescente à l'image du paon son animal totem, son pourrissement et sa corruption ne cessent de se poursuivre, inéluctablement et irrémédiablement. Cet état de déliquescence coïncide avec l'arrivée du Fléau des Hommes, du Grand Corrupteur ou encore de La Bête, autant de noms pour qualifier Le Rat, émissaire du Panthéon Divin apparu dans le monde mortel afin de confondre les vanités humaines.
Le royaume, une monarchie absolue, est parsemé de sombres forêts de conifères où s'entremêlent des ronces barbelées et où grouille le fruit de l'hybridation mutagène de son roi. Les cités, d'où s'élancent vers les cieux de longilignes tours fuselées, semblent noircies par une suie surnaturelle, tandis que ses habitants, pour la plupart devenus des parodies d'être humains, s'affairent dans les rues bondées en un chaos cauchemardesque.

Situé au sud-ouest du continent occidental, le territoire possède un emplacement commercial idéal, tandis que la proximité des îles de la République de Coupe constitue un atout précieux dans la lutte menée pour la suprématie.
Des tensions régulières éclatent avec l'Empire du Carreau qui revendique l'ensemble des îles à l'ouest. Et si ces derniers sont portés sur les affrontements militaires ouverts, la Monarchie du Pique est passée maître dans l'art de la corruption intérieure, rongeant les racines de l'empire en retour.
La nouvelle donne provoquée par la corruption du Rat n'est pourtant pas une fatalité insurmontable pour tous ses habitants et au plus profond des caves et des halls rougeoient les braises de la révolution.
Membres de la famille
Élisabeth De Stuvia, Dame de Pique
Rien n'est éternel et même un Dieu peut mourir.
Élisabeth De Stuvia
Description du personnage

Élisabeth De Stuvia était autrefois la majestueuse épouse de Théodore Le Bon. Ses parures chatoyantes et sa chevelure dorée étaient autant de reflets de la splendeur du royaume du Pique, à l'image d'un paon superbe.
Cette époque est désormais révolue.
D'une maigreur anorexique et le visage atrocement brûlé par le souffle ardent de la nécrose du Rat, Élisabeth n'est plus que l'ombre d'elle-même, à l'image de son royaume, où l'art et la philosophie ont été mis de côté au profit d'un commerce frénétique et d'un développement féroce des services de déstabilisations politique.
Sous une apparente soumission au nouveau roi, la reine est à la tête d'une formidable organisation secrète visant à abattre La Bête. Elle joue ainsi les équilibristes avec un certain brio, agissant froidement dans l'ombre, complotant et corrompant Le Corrupteur.
La réussite de cette entreprise est loin d'être certaine, mais ce combat de l'intérieur donne la force nécessaire à Élisabeth pour survivre à la destruction des valeurs de son État adoré.
Conception du personnage

Il s’agit là d’une des premières figures réalisée.
Depuis le dessin originel, la reine a lentement évolué, d’abord avec une espèce de prothèse nasale en forme de bec (pour reprendre le thème de l’oiseau et donc du paon), puis par l’ajout d’une cape calcinée et de la présence de deux familiers mécaniques, l’un singeant un paon, l’autre un rat squelettique, toujours dans le but de créer plus de cohérence chez les piques.

J’ai été tenté de reprendre à zéro le concept même de la reine en dessinant une petite, grosse et adepte de cupcake par pure taquinerie, pour finalement abandonner cette idée et poursuivre sur ma ligne initiale.

Depuis la sortie du jeu, j’ai continué à faire évoluer ce personnage dont l’histoire pourrait donner lieu à une réapparition sous la forme d’une BD par exemple, qui sait ?