Famille Trèfles
Description du royaume


La République du Trèfle se situe sur la côte Sud-Est du continent occidental, ainsi que sur l’archipel de la Mer de Glace.
Cet « État aux mille libertés », comme il est parfois nommé en opposition à ses voisins, est en outre le plus avancé scientifiquement. En effet, à l’image de ses dirigeants, il n’est pas rare de voir des habitants affublés d’un membre mécanique, ou employant des véhicules semblant sortir tout droit du futur.
Depuis dix-sept ans, l’État est en rémission des suites de l’épisode historique ayant vu Le Rat infiltrer, puis corrompre une grande partie du pouvoir. Il aura fallu une coalition issue de toutes les strates de la population pour mettre à bas l’usurpateur, vingt-trois ans après son arrivée à la tête du pays. Si ce funeste passé a laissé derrière lui quantité de blessés et de morts, il a aussi permis de souder sa population et de rendre son régime plus égalitaire.

La République entretient des relations diplomatiques développées avec plusieurs de ses voisins jusqu’à commercer avec les lointains royaumes du Bâton et de l’Épée.
Néanmoins, ses rapports avec l’État du Denier sont plus mitigés et, opposés idéologiquement sur un grand nombre de points, des tensions éclatent régulièrement entre ces deux puissances sous la forme de provocations allant parfois jusqu’à des affrontements ouverts.
Membres de la famille
Hiéronymus Klauss, Valet de Trèfle
La vie, c’est le mouvement, le voyage.
Hiéronymus Klauss
La stagnation c’est la mort.
Le reste est sans importance.
Description du personnage

Hiéronymus Klauss est le doyen de la République. Âgé de plus de cent ans, il a su traverser les époques et les crises avec un pragmatisme devenu légendaire.
Officiellement valet, il est également le Grand archiviste de la République et l’un des plus grands historiens du continent occidental.
Véritable incarnation de la pensée du Trèfle, il vagabonde allègrement dans le territoire et au-delà, dispensant son savoir et contant à qui aura la chance de croiser son chemin les innombrables anecdotes qu’il a pu vivre au cours de sa longue existence.
Son apparence étrange, voire menaçante, ne reflète qu’une partie superficielle de cet être d’exception qui a enduré transmutations et sortilèges tout au long de son cheminement à travers le monde.
Il a notamment été gravement défiguré lors de l’assaut du château de la République, alors tenu par Le Rat, le poussant à porter sur son visage le crâne d’un bourok, bovin endémique de l’île du Nord, emblématique de cette région de la République.
Conception du personnage

En réalisant le valet de trèfle, j’avais comme idée de représenter un être un peu fouillis et à l’allure étrange. À cela devait bien sûr s’ajouter les raccords avec la famille des Trèfles afin qu’il reste cohérent avec autres personnages. Je me suis donc amusé à mélanger les références.
Tout d’abord, il faut savoir que le visage est une partie qui attire particulièrement le regard et, par conséquent, il se devait d’être particulier ! L’idée d’un crâne animal porté à la manière d’un chamane était toute trouvée, accompagné d’une lueur rouge afin d’attirer plus encore l’œil du spectateur.

L’arrosoir et les petits trèfles en pot sont autant d’éléments qui semblent entrer en contradiction avec le reste du personnage d’apparence plutôt effrayante. Cette disparité globale a pour but de plonger le spectateur dans l’incrédulité.
L’idée d’en faire un être à part à l’histoire longue et tortueuse collait parfaitement à son design final : bizarre et biscornu.
Ernst Lubel, Cavalier de Trèfle
Ne m’adressez plus jamais la parole.
Ernst Lubel
Description du personnage

On ne sait pas grand-chose du Cavalier de Trèfle, Ernst Lubel.
Homme providentiel lors du renversement du Rat en 593, il apparut comme le sauveur de la République, tuant le despote de ses propres mains. Malgré ce haut fait et le statut qu’il a alors acquis, le Cavalier de Trèfle reste un individu quasi muet, fuyant les foules et les liesses, comme l’illustre la cérémonie du premier anniversaire de la reconquête où il brilla de par son absence.
Disparaissant régulièrement des radars, on le retrouve de temps à autre, presque miraculeusement, dans les batailles les plus désespérées, surgissant de nulle part pour massacrer ses nouveaux adversaires, avant de disparaître énigmatiquement à la fin des combats.
Il se murmure qu’Ernst Lubel serait un nouvel émissaire divin, apparu pour contrebalancer les exactions du Rat. D’autres rumeurs racontent la légende d’un guerrier maudit, voué à combattre dans le camp du plus faible jusqu’à son trois-centième trépas.
Quoi qu’il en soit, le peuple du Trèfle voit ses agissements comme une aubaine, rétablissant constamment la balance des forces en faveur de la République quand le besoin s’en fait sentir.
Conception du personnage

J’ai eu pas mal de difficulté à définir l’aspect final du Cavalier de Trèfle et suis parti dans de très nombreuses directions avant d’aboutir au concept final. L’idée de créer un personnage juché sur une créature-machine crachant fumées et flammes m’a beaucoup inspiré !
Je ne voulais pas rester dans le cliché du cheval classique et suis donc reparti du crâne cornu du Valet en l’adaptant au faciès allongé d’un équidé dont j’ai renforcé plus encore le côté agressif en lui ajoutant plein de dents !

Afin de rester dans la thématique du Trèfle, je me suis amusé à équiper la monture d’un trio de lentilles oculaires. J’ai également décoré son caparaçon de motifs alambiqués, entourant le symbole de la famille.
La réalisation du cavalier en lui-même m’inspirait moins. Je me suis donc basé sur les éléments clés de la créature : lentille rouge, crête métallique et sabots fourchus, néanmoins, je ne lui ai dessiné qu’un seul œil afin de faire de lui un être d’apparence aussi bestiale et monstrueuse que sa monture.

Suite à la réussite de ma campagne Ulule, permettant au jeu de sortir, j’ai été amené à sculpter ce personnage. C’était une occasion rêvée de le modifier en y ajoutant notamment un levier de vitesse sur sa monture, détail non-présent sur l’illustration originale.
Si par hasard j’étais amené à le resculpter, cette nouvelle version serait certainement encore différente car, me dis-je : Quel intérêt de refaire la même chose ?
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Naomi Schneider, Dame de Trèfle
Les cicatrices du passé sont le terreau fertile du présent sur lequel naissent les fleurs du futur.
Naomi Schneider
Description du personnage

La très charismatique Naomi Schneider est la codirigeante de la République du Trèfle. Adorée par son peuple, elle combine diplomatie et fermeté avec une grande intelligence tactique.
Grièvement blessée lors de la prise du château de la République, elle est aujourd’hui équipée de prothèses à la pointe de la technologie du Trèfle – et donc du monde connu –, lui permettant d’agir comme s’il s’agissait de ses propres membres et organes.
Sur les conseils de son fidèle valet Hiéronymus, la reine a récemment ouvert des comptoirs commerciaux avec les territoires orientaux du Bâton et de l’Épée. Les nombreux échanges marchands et culturels ont accéléré le développement de la République, lui permettant d’étendre ses connaissances au-delà des acquis du continent occidental.
Depuis la dernière résurrection du Rat, les plans géopolitiques du Trèfle et de la reine ont été chamboulés. Un soutien important lancé par la dirigeante vise à supporter activement les mouvements rebelles de la Monarchie du Pique.
Conception du personnage


Les premiers croquis de la reine la représentaient sans chapeau. C’est suite à une remarque que je le lui ajoutais, dotant alors la dirigeante de la République du Trèfle d’une toute nouvelle personnalité.
Après avoir terminé l’esquisse qui servirait de calque à la version définitive, l’esthétique de cette figure m’a tant enthousiasmé, qu’aujourd’hui, il s’agit probablement du personnage de l’univers du Tarot du Rat dont il existe le plus de croquis.
L’idée de la symbolique d’une femme ravagée physiquement qui dépassait son handicap en gardant une assurance et une force à toute épreuve me plaisait beaucoup.


L’armature au niveau des hanches est directement inspirée du film Crash de David Cronenberg (film tiré du livre de Ballard) et contribue au mélange des codes fétichistes de son accoutrement.
Un dessin du personnage nu et sans prothèse dévoilant les faiblesses de la reine, privée de ses aides mécaniques, a malheureusement été perdu… Ne parvenant pas à récupérer ce précieux document, il ne me reste plus qu’à le redessiner.
Otto Krubz, Roi de Trèfle
Hhhh… Shhhh…Hhhh… Shhhh…
Otto Krubz
Description du personnage

Otto Krubz, le codirigeant de la République du Trèfle, est un homme ravagé physiquement comme psychologiquement.
Laissé pour mort par Le Rat lors de son accession au pouvoir en 570, il fût par miracle retrouvé par ses sujets et réanimé d’urgence dans un hôpital souterrain resté secret.
Ayant, selon ses dires, vaincu Le Sans-Nom
, il s’équipa alors d’une grande faux en hommage au dieu et en conclus qu’après avoir pris le dessus sur l’un des membres du panthéon divin – Le Treizième –, il est en mesure d’occire leur détestable émissaire.
Dès lors, il mena des maquis de résistance et mis en place une véritable armée des ombres dans le but de renverser l’imposteur. Son travail acharné ne fût pas vain et le pouvoir fût finalement reprit au terme d’une suite d’affrontements épiques.
Aujourd’hui cul-de-jatte au corps ravagé de cicatrices, Otto a développé des pouvoirs puisés dans l’essence du « Dieu vaincu », lui conférant une puissance surnaturelle qui force le respect de ses concitoyens.
Déterminé à laver le monde de la corruption
, il s’est associé à la volonté de sa compagne pour éradiquer toute présence du Rat dans le monde mortel.
Conception du personnage

Dans la lignée de la reine, le roi se devait d’être un personnage au corps mutilé.
Résolu à lui retirer ses jambes, deux pistes s’offraient à moi :
Une première idée consistait à l’enchâsser dans une armure volante, réduisant son corps au stade d’homme-tronc.
Un second concept se concentrait plus sur un corps décharné affublé de prothèses à la manière des serres d’un oiseau de proie, remplaçant ses jambes.

En fin de compte, je suis parti dans cette seconde direction et ai progressivement accentué le côté ravagé du corps, le stigmatisant de cicatrices, puis de tatouages.
D’un autre côté, afin de toujours rester dans le thème, je me suis amusé à transformer son masque respiratoire en un trèfle inversé.
La présence de la grande faux était d’abord une allusion à La Faucheuse. Elle figurait finalement comme un attribut parfait afin de créer un lien avec l’atout correspondant, posant ainsi les bases une histoire plus profonde.