Famille Épée
Description du royaume

Le grand archipel, situé à l’Est du continent d’Istrie, est constitué d’une myriade d’ethnies insulaires.
Chacune des cinquante-quatre îles possède une culture et des traditions propres, se différenciant significativement de ses voisines.

Ce territoire hétérogène est organisé en Confédération, maintenant par un fragile équilibre un semblant d’uniformité parmi les multiples peuples de l’archipel. L’unité de cette disparité repose sur une propagande guerrière habilement distillée par le pouvoir central. Par conséquent, la Confédération de l’Épée maintient une dynamique expansionniste qui l’a amenée à récemment prendre pied sur les terres continentales à l’Ouest.
Dotée d’une flotte conséquente et d’un talent commercial certain, l’Épée a très vite créé des liens avec le lointain continent de Lurie. Les échanges avec les différents États de l’Ouest commencèrent avec des ressources naturelles rares, puis s’étoffèrent avec le partage de sciences et de technologies.
Les voyages plus à l’Est sont pour leur part entourés d’un tabou que partage l’ensemble des populations de l’Épée.
En guerre depuis des années avec la Monarchie Constitutionnelle du Bâton, l’Épée n’a jamais été aussi unie depuis sa création.
Membres de la famille
Aroun Astrüman, Valets d’Épée
La vie m’a offert des océans de conquêtes, de fureur et de passions guerrières…
Aroun Astrüman
Pouvais-je espérer meilleur sort ?
Je ne pense pas…
Description des personnages

Aroun Astrüman est un jeune roi guerrier originaire de l’île majeure du Sud.
D’un tempérament particulièrement belliqueux, il s’est rapidement affirmé dans les arts de la guerre jusqu’à devenir le combattant le plus puissant de l’archipel.
Arborant les trophées macabres de ses plus farouches adversaires et présentant un visage couturé d’innombrables cicatrices, tout chez cet homme reflète une vie consacrée à la guerre.
Victoire après victoire, le valet d’Épée est devenu la terreur suprême des forces ennemies. Ainsi, sa simple présence en première ligne d’un affrontement suffit à faire basculer l’issue d’une bataille, la panique dans les rangs adverses faisant naturellement pencher le cours de l’affrontement en sa faveur.
Peu intéressé par la politique, Aroun n’a jamais recherché à diriger l’État et s’épanouit pleinement dans le fracas de la guerre ainsi et le perfectionnement de son art de l’épée.
Ayant longtemps combattu les forces du Bâton, il a passé ces dernières années à la conquête des terres continentales au Nord, découvrant et s’adaptant, non sans joie, à des adversaires différents.
Conception des personnages
Le valet d’Épée est passé par un certain nombre d’étapes avant d’arriver au résultat présent. En effet la famille d’épée de par son signe me confrontait à un large spectre de pistes variées.




Ainsi, mon premier jet en fit un « bourreau », un exécutant en armure de plate à la mine sinistre.
Puis, suite aux évolutions de la faction qui se développait progressivement, j’en fis un assassin androgyne à la silhouette svelte et agile.
Néanmoins, sa stature s’apparentait trop à d’autres personnages de l’univers et je me dirigeais alors vers un être trapu et un peu gros, lui octroyant enfin une apparence véritablement unique dans l’univers.

La cohérence chromatique du valet fut difficile à obtenir et, ce n’est que suite à de nombreuses tentatives d’assemblages de couleurs et de nuances que je parvins à un résultat convainquant.
En effet, je ne souhaitais pas appliquer des tons trop clinquants ni trop terne, en accord avec sa nature de guerrier, sans pour autant qu’il ne s’éloigne trop des autres membres de sa famille.
L’étoffe rouge et les parties dorées me permirent de conserver cette cohérence malgré ses crânes et son allure globale peu engageante.
Archibald Le Bon, Cavalier d’Épée
La vengeance est mon rêve.
Archibald Le Bon
À moi de faire de ce rêve une réalité.
Description du personnage

Archibald dit Le Ravageur, Le sauvé des morts ou encore Le centaure pâle – de son vrai nom Archibald Le Bon –, est une créature d’aspect chimérique à la mine grave.
Frère du roi déchu de la Monarchie du Pique, Archibald fut atrocement métamorphosé par les pouvoirs mutagènes du Rat lors de son combat contre la corruption du royaume.
Il réussit néanmoins à s’enfuir sur une embarcation clandestine pour s’échouer sur l’une des îles du sud de l’Archipel de la Confédération.
Il échappa par la suite à la condamnation à mort que sa mutation lui réservait en étant sauvé et soigné par le Bateleur.
Une fois remis sur pied, Archibald parvint alors à faire valoir son incroyable technique guerrière qui, avec son allure de centaure effroyable bardé de lames lui valu localement le statut de demi-dieu.
Sa réputation se répandit bientôt dans tout le Sud de l’archipel, puis gagna le Nord lorsqu’il sauva le souverain d’Épée d’une fin peu glorieuse.
Depuis ce jour, bombardé Cavalier de la Confédération, il rumine sa haine et sa vengeance à l’égard de celui qui lui fît tout perdre et le transforma en un monstre hideux : Le Rat.
Archibald manie au combat une dague ainsi qu’une longue épée directement issu de sa famille royale du Pique.
Pour qui regarde bien, une partie du pommeau de cette dernière est brisée, l’autre partie étant détenue par le despote du Pique.
Véritable symbole de sa chute, cette arme pousse jour après jour le Cavalier à convaincre la Confédération de l’Épée à envahir sa terre natale dans le but de renverser le tyran.
Conception du personnage
Tout comme le reste de la famille d’épée, les pistes et tentatives furent nombreuses avant de parvenir à la forme définitive de cette figure.


D’abord guerrier chevauchant une sorte d’amphibien géant, l’idée du centaure – qui me tenait à cœur – a progressivement pris forme.
Depuis longtemps fasciné par le vaudou, j’ai voulu lui adjoindre cette influence en le bardant de grands clous dans le dos, puis de lames diverses lui traversant le corps de part en part.
C’est ainsi que le lien avec le premier atout s’est fait et m’a guidé dans la construction de l’historique d’Archibald.

Au-delà de son rapprochement avec un atout – Le Bateleur –, j’ai tissé des liens supplémentaires avec une autre faction, Le Pique, en faisant du cavalier le frère de l’ancien monarque du royaume, mutilé par le Rat.
Ainsi, on peut voir la scarification au front du signe idoine, ce dernier barré par les trois épées de sa nouvelle allégeance.

Son histoire se construisant peu à peu, je me suis ensuite inspiré de Jules Brunet, un instructeur français venu au Japon au XIXe siècle pour aider à y moderniser l’armée.
Aussi, je l’affublais d’une belle moustache et d’un port fier, lui donnant, outre ses difformités, une allure stoïque et un brin hargneuse.
Enfin la décoration royale sur le pourpoint permet de créer un contraste intéressant avec le grand manteau usé, participant également à rappeler ses ascendances.
Debra N’ba, Dame d’Épée
La fin justifie les moyens.
Debra N’ba
Description du personnage

Debra N’Ba est l’Impératrice de la Confédération, la dix-huitième du nom.
Née sur une île mineure de l’archipel, la jeune fille démontra dès son plus jeune âge des aptitudes de meneuse et de manipulation hors pair.
C’est donc fort logiquement qu’elle se lançant très tôt dans la politique, s’y adonnant avec zèle.
S’appliquant avec beaucoup d’enthousiasme dans des exercices d’alliances, de trahisons ou même d’empoisonnements, elle gravit sans peine les échelons de la hiérarchie, approchant en quelques années seulement les plus hautes sphères du pouvoir.
Parvenue au rang convoité de membre de la Haute Chambre, Debra y défia Udru Gnäm, l’un des deux codirigeant de l’archipel et, suite à un furieux combat rituel, décapita son adversaire, obtenant de fait le titre d’impératrice.
Féroce et pragmatique, N’Ba mène les affaires intérieures d’une poigne de fer, s’appliquant à renforcer, soutenir ou déstabiliser les dirigeants des îles de l’archipel afin de créer la cohésion nécessaire à la bonne santé de l’État.
Par ailleurs, elle se méfie d’Archibald Le Bon, qu’elle suspecte de mener un double jeu en poussant les armées de l’Épée à la guerre face aux Piques et ce, à des fins purement personnelles.
Des débats houleux aux forts relents théologiques et idéologiques sont par conséquent réguliers entre les deux protagonistes.
Néanmoins, leurs apports respectifs se révèlent indispensables au bon fonctionnement de la Confédération, permettant ainsi à ces brouilles de ne jamais dégénérer.
Conception du personnage


Initialement, la reine d’épée ressemblait à une sorte de bohémienne guerrière accompagnée de lames virevoltant autour de ses cheveux noir de jais.
Les différents concepts évoluant, elle prit l’allure d’une sorte de Jeanne d’Arc toute d’armure vêtue afin de bouter quelques envahisseurs hors de son territoire.

Enfin, en élaborant son historique de combat rituel de succession, j’affinais son apparence en plaçant sur son épaulière gauche le crâne et l’arme de son adversaire vaincu.
La place de l’or et du rouge ne laisse aucun doute sur le rang du personnage tandis que certains détails, tels que la chevelure et le manteau lui octroient une allure dynamique, singulière et particulièrement reconnaissable.
Ce vêtement est d’ailleurs apparu suite au constat que, accoutrée de son armure dorée, Debra commençait furieusement à ressembler à un « Chevalier du Zodiaque »…

En élaborant les quatre nouvelles familles de l’extension, j’avais le souhait de proposer un fond propre pour chacune d’entre elle, permettant de mieux les distinguer.
Les épées m’ont longtemps fait batailler avant de trouver la texture et la teinte la plus appropriée afin de mettre en valeur les différentes figures.
Mon choix final s’est porté sur des teintes très claires, permettant de mettre au mieux en valeur la dame d’épée et ses comparses.
Ismaël Mardonapän, Roi d’Épée
En politique, il faut savoir agir dans la discrétion, et paraître dans l’ostentation.
Ismaël Mardonapän
Description du personnage

Ismaël Mardonapän porte le titre autoproclamé d’« Archi-Empereur Sérénissime Représentant de la Toute Puissance et Suprême Commandeur de l’Archipel aux cent îles »
.
Mégalomane invétéré dont l’avidité n’a d’égale que sa soif de l’ostentatoire et du luxe, il reste cependant un dirigeant d’exception.
Maître du commerce, Ismaël a su tirer parti de ses nombreuses relations et enrichir la Confédération en important produits manufacturés, matières premières et savoirs technologiques.
Ces échanges intenses ont ainsi permis de développer et moderniser tous les secteurs de son empire.
Admirateur des codes et modes du royaume du Cœur, l’archi-empereur a tenté de les imposer au sein de son archipel avec plus ou moins de réussite.
En revanche, le résultat de ses fins calculs diplomatiques ont fait de l’archipel de l’Épée une puissance avec laquelle il faut désormais compter, en terme commercial ou guerrier.
Les récentes conquêtes continentales ouvrent des perspectives particulièrement alléchantes pour Mordonapän qui se frotte les mains à l’idée d’étendre son empire au-delà de l’archipel, là où – il en est convaincu – d’inestimables richesses n’attendent que lui.
Aussi, il caresse le projet de poursuivre ses conquêtes par le Nord jusqu’à relier le continent occidental.
Pour autant, il se garde bien évidemment de dévoiler ce projet fou à ses actuels partenaires commerciaux.
Conception du personnage



Le roi fut le premier membre de l’épée à avoir été imaginé et réalisé dans sa forme définitive.
Tout comme les autres figures de la famille, les recherches furent longues et compliquées, faisant passer le monarque par des gabarits de toutes tailles avant d’aboutir à une idée qui me convienne pleinement.
Ainsi, le résultat final ne diffère que très peu face au croquis définitif : un personnage à la fois viril et androgyne, à la façon d’un rockeur des années 80 ou de Louis XIV tel qu’il est représenté dans le fameux portrait d’Hyacinthe Rigaud. Ses talons font d’ailleurs directement référence au Roi Soleil !

Le pistolet quant à lui est un clin d’œil à l’œuvre magistrale de Juan Giménez avec, tout particulièrement, La Caste des Méta-barons réalisé en collaboration avec l’incroyable Alejandro Jodorowsky.
Souhaitant faire d’Ismaël un personnage singulier et exubérant, j’ai affublé le suprême commandeur de tout un ensemble de couches de vêtements plus précieuses les unes que les autres ainsi que d’une armure dorée à l’effigie du lion qui deviendra un symbole récurent dans la famille.
La présence de barbelés et de pics dans les cheveux (est-ce une perruque ?) ainsi que les fourrures sont à l’image de l’homme : maniéré et apprêté, mais toujours acéré et dangereux.