Famille Bâtons
Description du royaume

L’imposant territoire du Bâton est situé sur le continent oriental d’Istrie qu’il partage notamment avec la Confédération de l’Épée.
La monarchie constitutionnelle du pays tranche significativement avec les États de Lurie. Le pays ne possède en outre aucune bâtisse royale démesurée ni de construction cyclopéenne à la gloire de leur pouvoir.

Vu de l’extérieur, on pourrait penser que ces terres, composées en grande partie de vastes forêts et de chaînes montagneuses, sont quasi vierges, or, il n’en est rien. La société du Bâton, intimement liée à la Nature, s’adapte à la faune et la flore plus qu’elle ne la contraint.
Par ailleurs, le peuple du Bâton est l’un des plus religieux du monde connu et certainement le plus attaché à l’essence divine primitive présente en chaque chose. Par conséquent leur rapport à l’architecture, la technologie et la science est très particulier. Ainsi, cette société qui, pour un visiteur occidental, passerait pour arriérée est en réalité le fruit d’une technologie liée aux atouts de la religion, moins visible mais tout aussi, sinon plus, perfectionnée.
Longtemps resté neutre dans la plupart des turbulences des royaumes de l’Ouest, le Bâton s’est, dans un premier temps, contenté d’influer de manière indirecte dans les conflits mondiaux avant de s’y plonger avec plus d’intensité alors que les échanges commerciaux s’intensifiaient d’un continent à l’autre.
Parallèlement, une longue guerre culturelle et territoriale est livrée à l’Archipel du Grand Est de l’Épée, si bien que les frontières des deux pays ne cessent d’évoluer.
Membres de la famille
Pilar, Dame de Bâton
En rêve, je vois parfois l’avenir du monde… Mais de ce fait, puis-je en changer le cours ?
Pilar
Description du personnage

Retrouvée pleurant aux pieds de sa mère morte en couche, celle qui deviendra la première reine du Bâton fût adoptée par un couple sans enfants qui l’éduquèrent comme leur propre fille.
Dès l’âge de trois ans, les signes qui, jusqu’ici, avaient été interprétés comme facéties divines, s’accentuèrent, si bien que l’enfant fût présenté au Grand Concile des Chamanes. Le diagnostic fût rapide : Pilar était d’origine semi-divine.
Dès lors, initiée aux arcanes secrètes du Bâton, elle intégra rapidement la totalité du savoir ancestral des bibliothèques de l’État tandis que ses pouvoirs divins se révélaient les uns après les autres.
À ses seize ans, elle fut nommée Reine bien que le régime n’en incluait pas dans sa forme d’alors. Ce rang, plus symbolique qu’autre chose, permit à l’adolescente d’agir avec plus de portée, véhiculant la parole du Panthéon Divin à travers elle.
Aujourd’hui, âgée de plus d’un siècle, la Reine du Bâton, flottant au-dessus des hommes, irradie une lumière chaude et enveloppante qui apaise ses sujets et brûle les traîtres et les hérétiques.
Il va sans dire que Pilar a le Rat en horreur absolue, d’autant plus qu’elle l’avait longtemps appuyé avant qu’il ne fasse sécession avec les dieux. Depuis, elle a mis un point d’honneur à le neutraliser pour de bon.
Conception du personnage

Pour la reine de bâton, je souhaitais réaliser un personnage aux résonances bibliques, une sorte de madone. Pour ce faire, j’ai été porté par l’imagerie Art Nouveau, tel que les travaux de Mucha, d’où les branchages dans le fond.
Le nom de Pilar, proposé par une amie, a plusieurs significations :
il fait référence au pilier et donc au bâton d’une part, et d’autre part à Nuestra Señora del Pilar, le nom donné à la Sainte Vierge lors de sa supposée “apparition” en Espagne
.
Le halo très découpé est directement inspiré de l’iconographie chrétienne, tandis que la main griffue que vous avez peut-être repérée, créée un contraste avec le reste du corps.
Enfin, la lévitation et les encensoirs fumants sont autant d’échos à la carte Le Soleil qui, avec du recul, a permis de lui donner cette ascendance semi-divine dans son histoire.

La présence du nouveau-né accentue quant à lui la référence à la Vierge. C’est d’ailleurs un élément qui pourrait être intéressant de développer dans un temps futur.
J’aimais l’idée de prendre à contre-pied le côté très païen d’un « peuple des bois » (renvoyant au magique et à la féerie) avec une figure purement chrétienne. Dès lors, à travers ce concept, on pourrait envisager différentes orientations religieuses au sein même du bâton, mais il n’en est rien pour l’heure.