Le Tarot du Rat Un jeu de Samuel Pouvereau

Eïdir Jörn, Valet de Carreau

La vengeance est l’épice qui relève tous mes repas.

Eïdir Jörn

Description du personnage

Eïdir Jörn, aussi surnommée La tempête écarlate, est la fille cadette du couple impérial de Carreau. D’un tempérament ombrageux, elle ne porte de Valet que le nom tant ses actions diffèrent de son titre.

Commandante en chef des sections de guérillas dans les armées du royaume, elle combine avec brio la discrétion et la sauvagerie, la patience et la brutalité. Ses actions pleines d’assurance et de témérité lui valent un respect et une admiration parmi la nation aux cent peuples.

Depuis que sa sœur aînée a perdu la vue des suites d’une trahison orchestrée par la tyrannie du Cœur, elle s’est dédiée corps et âme aux arts de la guerre.

Elle bout depuis d’une fureur intérieure qu’elle n’assouvira que le jour de sa vengeance, à savoir une fois la reine rouge abattue.

Conception du personnage

J’ai un peu bataillé avant de trouver la forme finale du valet de Carreau. L’idée d’une couleur « familiale » est né très tôt dans le projet et ce personnage était destiné à figurer en tant que petite sœur revêche.

Dans un premier temps, je me suis basé sur le double sens du mot « carreau » en donnant une arbalète à cette jeune fille, mais, au-delà de ce détail, je ne savais pas trop vers quoi m’orienter.

Finalement l’idée un peu facile du berserk nordique s’est imposée. Je ne suis aujourd’hui pas convaincu par cette illustration, que je reprendrais un jour afin de donner plus de personnalité à Eïdir !

Gretel Jörn, Cavalier de Carreau

La guerre, cette ombre dévorante qui irradie les sens…

Gretel Jörn

Description du personnage

Grëtel Jörn est la fille aînée des dirigeants de l’empire du Carreau. Chevauchant Bräk, un immense ours des montagnes, elle a développé un lien synaptique avec lui, rendant leur association redoutable.

À l’occasion d’une démarche diplomatique, Grëtel mena une délégation du Carreau en terre étrangère afin de signer divers accords commerciaux, mais, à peine arrivée dans le Royaume de Cœur, la reine l’état du Sud ordonna leur assassina.
Dans une bataille inattendue et désespérée, la cavalière du Carreau, se fit crever les yeux et ne réussit à s’en sortit qu’à la faveur de l’intervention de sa fidèle monture.

Solitaire et d’une sérénité absolu, Grëtel est aujourd’hui une guerrière accomplie, menant ses assauts avec efficacité en dépit de sa cécité.

Menant une vie nomade dans les montagnes sans fin du nord de l’empire, elle est devenue maître dans l’art d’apprivoiser les animaux totem de son peuple, une espèce qui ne cesse de grandir tout au long de sa vie dont on raconte que les plus anciens rivalisent en taille avec les montagnes mêmes.

Conception du personnage

Ici, je souhaitais casser l’image traditionnelle du cavalier et ai représenté le personnage à même le sol, tenant la bride de sa monture à la main.

Afin de renforcer le contraste entre la jeune femme malingre et handicapée face à sa monture puissante et bestiale, j’ai choisi d’attirer en premier lieu le regard du spectateur sur l’ours, présent en grand et au centre de l’illustration pour ne découvrir qu’en second lieu le réel protagoniste de la carte.

Dans une illustration plus récente, j’ai poussé l’idée en représentant au premier plan la tête de l’animal, la gueule écumante, et au fond, sa cavalière au visage stoïque.

Après avoir développé l’idée que cette espèce pourrait grandir sans limite, je me suis permis d’aller plus loin encore en dessinant Bräk, gigantesque à côté de Grëtel, tel un énorme véhicule, voire un bâtiment !

Réaliser les différentes figures dix ans plus tard serait à ce propos absolument passionnant à réaliser.

Till Jörn, Roi de Carreau

Je suis le fruit contre-nature de la bénédiction et de la malédiction divine. À moi de savourer l’un et d’accepter l’autre.

Till Jörn

Description du personnage

Till Jörn est à la tête du plus grand territoire jamais dirigé par un homme.

C’est une montagne de muscles et de poils, une véritable incarnation de la puissance brute et bestiale.

En dépit de ces considérations, il reste un souverain habile et une figure charismatique, un modèle pour la myriade de peuples et d’ethnies allant des plaines verdoyantes du sud aux confins neigeux du nord de son empire.

Malgré de son statut de souverain absolu et incontesté, l’empereur de Carreau se sait condamné par les dieux. En effet, le Panthéon Divin a condamné sa lignée à se transformer inexorablement en bête, afin de punir l’orgueil de son ancêtre Trägl Jörn, qui avait clamé au sommet de son règne qu’il était l’égal des dieux.

Conception du personnage

La figure du roi de Carreau se devait d’être énorme, occupant tout l’espace, voire dépassant du cadre ! (Ce que je m’interdisais jusqu’à la.)

À l’image de la famille, je me suis inspiré des peuples scandinaves et slaves et y ai inséré quelques clins d’œils telles que – sans jeu de mot – son œil manquant en référence au dieu Odin.

Comme je l’ai fait avec la reine, je lui ai rajouté une arme à feu dans le but de le « moderniser » un peu, modifiant par la même l’équilibre esthétique du personnage.

Avec le recul, je pense que j’aurais pu l’épaissir plus encore, par exemple, en réduisant encore un peu plus la taille de sa tête.

L’idée de la malédiction ancestrale donne un côté plus humain au roi dans sa dimension tragique permettant d’imaginer un futur dans lequel l’impératrice finirait par prendre la tête de l’empire.

Enfin, l’image d’un empire aux peuples très divers – très inspiré de l’URSS – est un concept qui, dans un univers tel que celui-ci, laisse d’innombrables possibilités d’évolution, ce qui n’est pas pour me déplaire.