Le Tarot du Rat Un jeu de Samuel Pouvereau

Le Panthéon Divin

Le domaine des dieux

Le Panthéon divin est un royaume édifié sur un plan d’existence parallèle au monde des mortels. Vingt-deux entités le composent actuellement, toutes originaires d’horizons très variés. Ainsi, si certaines sont d’essence purement divine, d’autres ont connu plusieurs plans successivement, ou enfin naviguent à volonté entre différents univers.

Malgré leur puissance incommensurable, les dieux ont des comportements très humains : jalousie et envie, ou au contraire tendresse et bonté, si bien que leurs agissements ont parfois des conséquences catastrophiques à l’échelle du monde.

Une lutte d’influence anime depuis toujours les dieux en vue d’acquérir toujours plus de pouvoir et d’ascendant les uns sur les autres. Coups bas et autres manœuvres d’alliances et de trahisons sont le quotidien du Panthéon divin. Il arrive pourtant parfois qu’un consensus voit le jour en cas de sujet particulièrement grave, comme ce fût le cas en l’an 0, lorsque Ian Drüan, un roi de Denier depuis entré dans toutes les mémoires – au point d’acter une nouvelle ère – proclama sa république athée.

Depuis sa création, le Panthéon divin est en constante évolution, changeant en nombre et en entités au fil des années, et son état en 610 – la période actuelle – ne constitue qu’une étape parmi d’autres de sa métamorphose continue.

L’assemblée divine

L’Étoile, atout XVII

Description du personnage

Carte du tarot
Carte du tarot

L’Étoile ou « La Dix-septième » est l’incarnation de la grâce et de la beauté artistique. Elle se renforce par les manifestations de haute volée comme la réalisation d’une peinture de maître, un événement inattendu et beau ou encore l’exécution d’un morceau somptueux joué par un orchestre.

S’il est tentant de penser que l’influence de la déesse est presque inexistant aux vues des violences du monde, elle demeure pourtant une constante dans l’histoire de l’Humanité. Permettant une transcendance chez de nombreux êtres, ses valeurs ont permis de galvaniser des peuples et de donner une raison de vivre à de multiples individus pourtant poussés dans des abîmes de désespoir.

Certains artistes du Monde connu affirment que l’Art, dans un instant de grâce absolu, leur permettrait de s’arracher à la dureté du monde pour s’envoler auprès des dieux.
Ces croyances sont considérées comme des absurdités par une écrasante part de la population.
Néanmoins, il est impossible d’expliquer la disparition de la flûtiste Ertha Beaudétour suite à son concerto mémorable célébré en honneur du premier anniversaire de la mort du Rat en 594 tout comme l’évaporation du célèbre peintre Edrik Smirinov, une fois achevé sa gigantesque toile à la gloire de l’unification du Royaume de carreaux en 402.

Conception du personnage

Croquis
Croquis conceptuel

En m’attaquant à L’Étoile, je voulais casser l’image traditionnelle du tarot de Marseille.
Je regardais alors les éléments présents sur la carte : des étendues désertiques, un oiseau, un lac et les cruches d’une femme sous un ciel étoilé.

J’ai réalisé un premier croquis, avec dans l’idée de représenter une zone de guerre au Moyen-Orient, avec une enfant cherchant laborieusement de l’eau un bidon sale dans les mains, alors que le ciel est illuminé par les explosions d’un conflit.

Croquis
Piste de réflexion

Peu convaincu, un ami me proposait alors une idée parfaite en jouant sur les mots : représenter une danseuse étoile.
M’attelant alors à la tâche, je garnissais l’illustration de détails avec par exemple la femme en fauteuil roulant contemplant sa jeunesse passée dans le faisceau de lumière, symbole d’une vie de sacrifices pour un instant au firmament.

Croquis
Croquis

Pour reprendre le symbole de l’étendue d’eau, Le Lac des cygnes était tout trouvé, alors que j’outrais l’image de la danseuse classique.
Ses membres devenaient des instruments de géométrie taillés pour la perfection tandis que ses doigts se déformaient déjà, annonciateurs du prix terrible à payer en retour.

L’Étoile en tant que telle devenait la source de lumière, n’éclairant que cet absolu artistique aux dépens du reste de la scène, indigne de recevoir ses bienfaits.

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