Le Tarot du Rat Un jeu de Samuel Pouvereau

Le Panthéon Divin

Le domaine des dieux

Le Panthéon divin est un royaume édifié sur un plan d’existence parallèle au monde des mortels. Vingt-deux entités le composent actuellement, toutes originaires d’horizons très variés. Ainsi, si certaines sont d’essence purement divine, d’autres ont connu plusieurs plans successivement, ou enfin naviguent à volonté entre différents univers.

Malgré leur puissance incommensurable, les dieux ont des comportements très humains : jalousie et envie, ou au contraire tendresse et bonté, si bien que leurs agissements ont parfois des conséquences catastrophiques à l’échelle du monde.

Une lutte d’influence anime depuis toujours les dieux en vue d’acquérir toujours plus de pouvoir et d’ascendant les uns sur les autres. Coups bas et autres manœuvres d’alliances et de trahisons sont le quotidien du Panthéon divin. Il arrive pourtant parfois qu’un consensus voit le jour en cas de sujet particulièrement grave, comme ce fût le cas en l’an 0, lorsque Ian Drüan, un roi de Denier depuis entré dans toutes les mémoires – au point d’acter une nouvelle ère – proclama sa république athée.

Depuis sa création, le Panthéon divin est en constante évolution, changeant en nombre et en entités au fil des années, et son état en 610 – la période actuelle – ne constitue qu’une étape parmi d’autres de sa métamorphose continue.

L’assemblée divine

Le Jugement, atout XX

Description du personnage

Carte du tarot
Carte du tarot

Le Jugement ou « Le Vingtième » est une entité puissante, personnalisant l’arbitraire, la tyrannie et la manipulation des peuples à des fins personnelles.

Tout au cours des différents développements des civilisations humaines, cette force n’a jamais cessé d’exister et de croître. Siècle après siècle, le jugement accumulera sans cesse plus de crédits en profitant des différents pouvoirs autoritaires et des actions des meneurs égocentriques capables de fourvoyer des populations entières afin d’amasser toujours plus de richesses et de profits.

Le Vingtième est composé d’une trinité composée du Bourreau, de l’Ange goguenard et de la Dignitaire. Ces trois figures exercent leurs sentences sur une victime expiatoire sous la harangue de la foule en colère. Le premier exécute les sentences, le deuxième donne de la légitimité à la troisième qui ordonne.

Prié par les individus avides de pouvoir et de succès égoïste, le Jugement est un dieu fondamentalement mauvais, accroissant sa puissance à travers la part sombre des humains. Il récompense le succès facile, encourage celui qui gagne de l’argent grâce au hasard et plus encore à celui qui y parvient en trichant.

Ses dons surviennent ainsi le plus souvent en opposition à ceux des autres dieux, créant parfois des réactions improbables. Ainsi, en 213, il apporta au gourou d’une secte un rayonnement surnaturel lui permettant de subjuguer plus encore ses ouailles. Dans un même temps, la Justice, ennemi héréditaire du Jugement, affligea cet escroc de coliques néphrétiques qui lui causèrent bien des contrariétés !

Conception du personnage

Concept
Concept du Bourreau

La carte du Jugement est très riche visuellement et symboliquement. On imagine sans peine dès le premier coup d’œil un tribunal ou une place où se masse la foule pour assister à une délibération du pouvoir.

Concept
Concept de l'ange goguenard

C’était l’occasion rêvée de dessiner toute une masse d’individus compacte, des trognes et des portraits de vraies personnes de mon entourage, le tout dominé par un trio d’infâmes (le bourreau, l’ange à la trompette et la femme dirigeante).

Concept
Concept de la Dignitaire

On pourrait aujourd’hui remplacer le bourreau par les services d’ordre (police etc), l’ange par les médias à la solde du pouvoir, et la dirigeante par le pouvoir politique.

Concept
Concept de la victime

On peut voir dans l’attroupement plusieurs choses, comme un détail du Portement de Croix de Jérôme Bosch, la présence d’un téléphone portable (que je me plais à représenter pour casser le caractère ancien du tarot), le tout sous l’impulsion imbécile de la pensée de masse (ce qui renvoi à l’indémodable « Psychologie des foules » de Gustave Le Bon).

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